[Chantier] On peut aussi faire dans la dentelle
Dans la vraie vie, je suis spécialisée dans le secteur des Télécommunications et des Réseaux. Même si je suis dans les fonctions support, il m'arrive de faire un peu de terrain, comme dernièrement dans le cadre d'un PPMS [Plan Particulier de Mise en Sûreté] concernant les sites radio d'un opérateur.
Dans ces moments, ma tenue de travail est au summum de sa féminité :
Et je vous épargne les chaussures de sécurité boueuses...
Mais la plupart du temps, je suis dans mon bureau ou chez les clients plutôt en mode tailleur et coupes ajustées. Parce que ça fait toujours du bien un peu de douceur dans ce monde de brute.
J'affectionne particulièrement la dentelle [vous avez dû le remarquer, c'est dur de passer à côté de ma tendance noeud-noeud et froufrous]. C'est la grande tendance en ce moment, mais mon attirance remonte à bien plus loin que ça... Toute ma famille est issue du Nord-Pas-De-Calais [sauf la dernière génération, ouf, c'est le NOOORD quoi!] : mon enfance a donc baignée dans les wasingues, finguette, tartes au suc', ma choute etc. et les chutes de dentelle. L'industrie du textile et particulièrement de la dentelle a participé au fort essor de certains villages nordiques au XIX siècle, dont la tout-à-fait charmante petite vomlle de Caudry. Soi-dit en passant, la robe [je dis bien LA robe. Vous savez, celle toute blanche...] de Kate Middleton était en dentelle de Caudry. Un jour, mon grand-père nous avait amené dans une des dernières usines qui fonctionnaient et c'était fascinant : comme c'était à la fois si raffiné et si ancien et artisanal...
Enfin bref, tout ça pour dire que lorsque mon regard a croisé la robe en dentelle sur la couverture du Burda de Septembre 2012, je me suis projetée direct dedans.
Et cette magnifique robe serait déjà à moi si ma mémoire de Doris ne m'avait pas fait prendre deux fois moins de métrage que nécessaire pour la confection de cette robe. Du coup, je me suis rabattue sur le modèle 127 de la jupe crayon.
Cousue dans une taille 36 dans cette magnifique dentelle rose poudre et sa doublure en satin noir "anti-statique" [waouh, on n'arrête pas la technologie textile! C'est ça de s'aventurer dans les étages supérieurs du Marché St Pierre]. Deux pinces devant et deux pinces dos rendent la coupe ajustée [tellement ajustée que j'en ai peur de m'asseoir]. L'originalité - et la grande praticité à coudre, avouons-le - tient dans le biais en cuir à la place de la parmenture et de l'ourlet du bas.
En parlant de cuir, vous pouvez aller jeter un coup d'oeil bien avisé sur l'article de Thread&Needle que j'ai malheureusement lu trop tard. N'ayant pas de pied en teflon, j'aurais pu au moins utiliser "le truc" de coudre mon cuir avec du papier de soie afin que l'ensemble glisse bien et évite de faire des plis, certes réguliers mais néanmoins disgracieux. Et j'aurais pensé à acheter des aiguilles spécial cuir.
On peut la porter au-dessus pour souligner la taille de guêpe dans un effet rétro, ou en-dessous pour un effet plus contemporrain.
Je me sens un peu Princesse d'Angleterre en dentelle...