[12 km de fils] Et tout ce chemin parcouru...
On l'a tous chanté plus ou moins joyeusement, plus ou moins en traînant des pieds et ce, proportionnellement au nombre qu'on avait déjà dans les pattes "1 km à pieds, ça use ça use.... 12 km à pieds, ça y est les pieds sont usééééééés"
12 km, c'est la longueur des fils mis bout à bout de mes 4 cones à surjeteuse si je m'amusais à les dérouler. Qu'on se rassure,je n'en suis pas encore arrivé au stade de vieille folle qui a besoin de dérouler des bobines de fil pour s'amuser... Il y a tout de même des cônes qui vont jusqu'à 10.000 mètres : impressionant!! Autant vous dire que si le petit poucet avait été un peu plus malin, il aurait pris cette grosse bobine dans sa poche plutôt qu'un petit morceau de pain.
Ca me donne l'envie d'une petite pause (pfffou 12 km, je suis fatiguée rien que d'y penser) pour regarder un peu en arrière : parfois c'est important de s'arrêter 2 minutes pour contempler le chemin parcouru.
Petit saut dans le passé avec l'une de mes premières expériences couture à l'été 2009.
Fière de ma réussite Boubou, j'ai voulu retenter une variante du modèle cousu avec ma grand-mère pour mon gala.
Robe 3-A du Burda Couture Facile Printemps-été 2008
Cette robe est l'exemple rêvé de toutes les erreurs à ne pas commettre en couture!
Petit jeu : à vous de les trouver!
Avez-vous donc remarqué que je ne savais pas faire les smocks?? Oui, la petite tricheuse qui a cousu au point zigzag au-dessus d'un fil élastique, qui a ensuite tiré dessus pour froncer le tout et qui a terminé l'ouvrage par un joli noeud-noeud. Rhhhhhooooo! J'entends d'ici vos cris effarés.
Oui oui oui N°2, une bretelle est cousue à l'envers, mille fois tournicotée, et ce, sans honte aucune. En 2009 c'était Top Fashion, Trop dans le vent. C'était il y a longtemps, peu s'en rappelle, mais je vous le dis. Dans 50 ans, vous verrez, ça reviendra à la mode.
Et on termine par le feu d'artifice des ratés, on énumère : un élastique taille empire apparent... qui n'apparaît pas! Défaut de montage... (A ma décharge, M'sieurs Dames les jurés, il est très compliqué pour une débutante tout le monde de comprendre les explications en langage Burdarien. La différence lorsqu'on prend du galon dans la couture, c'est qu'on ne lit plus les explications, et ça va beaucoup mieux). Puis le smocks des bretelles qui... ne ressemble à rien. Le décolleté éléphantesque habillement reduit par un jeu de ruban du meilleur goût.
Bref, ce qui est rassurant lorsqu'on débute à ce point, c'est qu'on ne peut que faire mieux. (Vous n'avez pas vu la finition couture de l'ourlet!!! Il n'y en a pas en effet...)
3 ans après : je sais donc faire des smocks dignes de ce nom, user du découd-vite lorsque j'ai cousu une pièce à l'envers (on ne se refait pas ça m'arrive encore souvent, Lucky Luce de l'aiguille qui pique plus vite que son ombre) et trouver des idées un peu moins hideuses pour camoufler les petits ratés...
Aaaaah je suis fière de mes progrès prodigieux!
Bon, maintenant, lorsque je regarde la suite... il y a 12km de fils à surjeter qui m'attendent!!