[Lucie] Coquillage et crustacés
Petit blog était en activité réduite ces deux dernières semaines. Pas de panique, j'étais partie avec mon petit chapeau à Rio de Janeiro. Moui, voilà, entre boire des Cocos fraîches en faisant la carpette sur Ipanema et bloguer, mon choix a été vite fait. Mais, j'ai tout de même penser à prendre mon top nouvellement cousu Lucie, qui certes n'arrive pas à la cheville du Cristo Redentor, mais qui, quand même, a fait son petit effet!
La première fois que je suis allée à Rio, c'était en 2008, c'était l'hiver, il pleuvait à torrents, je n'avais pas fait grand chose... J'y suis retournée en 2013 (j'en avais un peu parlé ici) et déjà j'avais noté un chouette changement : des postes de secours le long des plages, des bornes à vélos et une plus grande sécurité. Et cette fois ci, j'ai été une nouvelle fois scotchée par le changement positif : un tram est en construction, toutes les stations de métro fonctionnaient, il est devenu ultra simple de prendre le bus et de se repérer dans la ville (beaucoup plus simple qu'à Sao Paulo!!) et il y a une application à télécharger qui donne chaque jour les événements à voir, tous les restaurants à proximité de l'endroit ou l'on se trouve, les tours guidés gratuits etc. Bref, encore une fois j'ai été émerveillée et enchantée par tout (ou presque) ce que je voyais. La ville mérite bien son nom de "Cidade Maravilhosa".
Nous (Lucie et moi donc) avons fait un petit détour par Buzios, une petite ville balnéaire sur la côte carioca, cinquième destination touristique brésilienne, qui doit sa renomée et popularité à Brigitte Bardot. Pour la petite histoire, elle s'était retirée dans ce petit village de pêcheur en ce chaud été de janvier 1964 avec son amoureux brésilien Bob Zagury. Adepte du topless, elle avait enlevé son haut de maillot sur une de ces plages qui est devenue par tradition l'une des seules plages brésiliennes aujourd'hui ou bronzer les seins nus n'est pas considéré comme un crime (oui, le topless est formellement interdit au Brésil).
Après avoir nagé parmis les poissons, Lucie est donc revenue sagement et pudiquement sur mon buste. L'été dernier (qui était donc mon hiver brésilien) m'avait laissée de marbre devant la déferlante de robes et tops Lucie sur la blogosphère couture. Je n'ai fait la connaissance de Lucie que tardivement, un peu sceptique par son aspect mongolfière en phase de décollage mais très fortement attirée par son joli décolleté dos. Et c'est finalement ce petit détail qui l'a emporté sur le reste, surtout qu'après quelques lectures de billets de blogs (rappelez-vous, il n'y avait que l'embarras du choix), j'ai réalisé quelques modifications pour réduire son ampleur :
- Taille 34 (au lieu d'une taille 36 habituelle) + ajout des marges de coutures
- Réduction d'1cm sur les côtés (soit -4 cm de circonférence au total)
- Taille devant descendue d'1cm.
- Volant : 65cm longueur x 24 cm (marges coutures incluses)
Je doute que cette jolie petite chose conviennent à des fortes poitrines. Ne comportant pas de pinces, elle baille légèremment au niveau des emmanchures (ou ce défaut n'apparaît-il justement qu'à cause des modifications d'ajustement?).
Lucie est le deuxième patron PDF de la marque République du Chiffon que j'achetais et j'ai été très énervée (sur l'échelle de l'énervement j'en étais au point Hulk) par le fait que la planche à patrons n'était pas du tout optimisée. Même pire : un mini rectangle de 5 phrases de texte a pris 2 feuilles A4 à lui tout seul! En gros : print the pattern and fuck the planet! Visualisant comment monter ce petit haut, je n'ai jeté qu'un rapide coup d'oeil aux explications. Mais je me suis arrêtée, un peu interloquée par la technique du "tube" à l'étape 3. Je connaissais le truc de la cuillère en bois avec cette blagueuse de Madame Budu, mais le tube??? Je cite : "Positionnez les épaules devant et dos bord à bord et ensuite piquez autour du "tube" formé par les épaules devant et dos ensemble à 1cm". Bon, ben perso, je suis peut être neuneu, mais si je ne savais pas déjà que je devais utilisé la technique du montage en fourreau, je n'aurais pas compris ce fameux tube...
Cette Lucie est plutôt bien réussie car l'on m'a demandé si je l'avais acheté ou si c'est moi qui l'avait faite. Mon style est, je cite "plus affirmé et mes coutures plus propres". L'HomChou lui, n'en démord pas ; "Encore une basque? J'aime pas les basques... Et puis, il n'est pas un peu trop large, non?"
Cette Lucie n'était pas la première du nom puisqu'il y a quelques mois j'en avais déjà cousu une (taille 34 sans marge de couture et sans aucune autre modification) dans une viscose achetée avant de partir au Brésil au marché de La Plaine à Marseille en compagnie d'Emilie Le Papillon. J'aime beaucoup ce petit haut, déjà porté un nombre incalculable de fois. je m'étais essayé à l'ourlet roulotté qui n'est pas une grande réussite sur cette version et au fil des lavages, mon tissu s'effiloche un peu plus par endroit... Lucie-1 a donc malheureusement une durée de vie comptée... Je pourrais refaire l'ourlet me direz-vous mais cela voudrait dire raccourcir la basque et je doute de l'effet après cette opération de sauvetage... En attendant, elle passe plutôt bien bien au bureau sur une petite jupe noire, n'en déplaise au critique HomChou!
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Fiche technique