[A costa verde] Paraty e Ilha Grande

A Costa Verde porte bien son nom : le bus partant de Rio serpente dans les collines verdoyantes, entièrement recouvertes d'une végétation dense pour arriver au bout de 4 heures (mais o menos) à Paraty, ancienne cité coloniale qui a l'air de s'être figée dans le temps.

Auparavant, Paraty était un grand port colonial : alors située sur o caminho do ouro (le chemin de l'or) qui passait par Ouro Preto dans le Minas Gerais et s'étendait jusqu'à Lençois dans la Chapada Diamantina à Bahia (cette fois ci pour les diamants), elle accueillait les soldats, les esclaves et les colons qui repartaient avec leurs nouvelles richesse vers l'Europe. Puis soudain, il fut décidé que dorénavant ce serait Rio qui accueillerait les navires colons et qui serait désormais le nouveau port do caminho do Ouro. Paraty fut alors désertée et resta telle quelle jusqu'à aujourd'hui.

A Igreja Santa-Rita (oui, c'est bien un cheval en liberté qui broute sur le parvis, what else's?)

Au gré des marées, les rues sont envahies d'eau qui reprend ses droits et les nettoie.

Lorsqu'on s'éloigne un peu du village, on revient rapidement dans les collines vertes alentours qui abritent de boas cachoieras (Chutes d'eau) où il est possible de faire de beaux plongeons de quelques mètres, de se prendre pour tarzan ou de glisser sur des tobogans naturels

 

La région est également réputée pour sa cachaça, l'alcool de canne à sucre avec lequel sont faites les caïpirinhas. Il y a 3 ans, une cachaça a remporté un prix à la foire de São Paulo, l'arrêt dans la fameuse cachaçaria était donc un passage obligatoire...

 

La canne à sucre est broyée afin d'extraire son jus qui arrive directement dans les cuves pour être filtré et distillé. Et le résultat est... goutu! On a goûté toutes les liqueurs qui nous était proposées si gentiment qu'on ne pouvait refuser : au piment, au milho verde (une tuerie), au cacau... et on est repartie avec une bouteille de Gabriella (cachaça aromatisée à la canelle et aux clous de girofle). Il était 10h du matin lors de cette dégustation, le reste de la journée fut très joyeux.

De nombreuses plages (comme Trindade) et îles entourent Paraty et abritent les demeures des riches Cariocas et célébrités brésiliennes (comme le Président de Havainnas qui a sa propre piste d'atterissage pour son hélico).

Ce bout de terre appartient à un célèbre explorateur qui passe les trois quart de son temps à vadrouiller à travers le monde en tournant des documentaires pendant que sa femme l'attend [dixit notre guide]. Ses reportages démarrent toujours de cette plage et le font revenir à ce même endroit.

De Paraty nous avons repris le bus et nous sommes arrêtés à Angra Dos Reis afin de prendre le ferry pour rejoindre Ilha Grande. Ce petit bijou d'île est restée très sauvage du fait de son histoire. Après avoir été un repaire de pirates, puis un lieu d'exil pour les Lepreux, l'île a accueilli pendant des dizaines d'années les criminels les plus dangereux du pays dans sa prison, qui fut fermée à la chute de la dictature il y a un peu plus de 40 ans. Depuis, le petit village d'Abraão a vu se construire campings, hostels et pousadas afin d'accueillir les nombreux touristes à la recherche de quiétude et de nature. A part le village et ses chemins de terre, il n'existe pas de route, les seuls moyens de se déplacer sont le bateau et de solides chaussures de marche afin de suivre les chemins s'enfonçant dans la forêt tropicale... et qui nous permettent d'arriver sur des plages désertes et magnifiques

Sur le chemin pour arriver à l'une des plus belles plages du monde : a praia Lopez Mendes. Oui on était seuls. Avec deux sauveteurs brésiliens. Et les sauveteurs brésiliens sont aussi beaux que leur plage.

O Lagoa Azul, auquel on accède en bateau, a une vie sous marine très riche

 

Et la forêt abrite ses petites bébêtes curieuses... et gourmandes ("toujours avoir une banane dans son sac" est devenu mon credo).

Paraty & Ilha Grande, deux destinations rêvées pour partir en amoureux avec son homme... et l'occasion pour moi de vous montrer ce petit haut à l'esprit romantique avec ses petites broderies anglaises.

Parce qu'on n'a jamais assez de petits hauts d'été, surtout lorsqu'il s'agit d'attirer les damoiseaux hâlés de l'hémisphère Sud, le Top 104-B du Burda de Mai 2013 semble le modèle idéal pour une couture rapide pré-backpacking et efficace (efficace dans le sens cause à effet garanti : broderie anglaise hypnotique = invitation à danser la samba. Ou boire une Caïpi. Ou faire du surf... ou bref, je ne suis pas trop difficile)

N'étant pas particulièrement une grande fan des top-tuniques et trouvant les mesures du-dit top à priori trop longues pour n'être qu'un top honnête, j'ai pris l'initiative de racourcir la longueur dès le recopiage du patron. Il s'est avéré que cette initiative n'était pas forcément la meilleure idée et peut être un peu prématurée... Force a été de constater que le résultat final s'était un peu éloigné de la superbe photo du magazine et que je semblais prête à décoller à la prochaine bourrasque ventesque. Afin de réduire le potentiel baleinesque de la chose, j'ai rajouter un élastique au niveau de l'ourlet. Effet bouffant oui, mais maîtrisé.

L'efficacité hypnotique de la broderie anglaise a été testée lors d'une soirée Samba spéciale "Shake your body" (je n'invente rien) à Copacabana par une acolyte backpaqueuse. Qui est rentrée un peu plus tard que nous à l'hôtel... Je dis ça, je dis rien...

Avant de tirer toute conclusion hâtive, il serait peut être bon de refaire un test lors d'une prochaine soirée...

Comments

[Mia-Dorere]

Hihi Merci! Il reste encore Bahia à venir...

Je publierai les résultats du test et son étude complète : il faut que j'en ai le coeur net, la broderie anglaise est-elle l'arme fatale de l'hypnose amoureuse?? La suite bientôt...

[Le Papillon]

Rho merci merci pour ces billets qui me font voyager...et j'adore ce petit top, parfaitement estival ! Je vote pour un futur test. ;)